Nous sommes en Afrique, de nos jours, dans un pays exsangue et gangrené par la corruption. Adwa et Zupitzer, sont tous deux professeurs dans un lycée d'une ville connue pour sa douceur de vivre. Zupitzer, lui, est un enseignant modèle et très appliqué. Quant à Adwa, il mène une vie insouciante et débridée. Une nuit, alors qu'il est dans les bras de la douce Joséphine, une autre de ses maîtresses l'appelle et le supplie d'accourir chez elle. Edith qui collectionne les amants, et qui compte parmi eux des personnalités fort influentes, est en larmes…
Sur le sol de son salon, gît le cadavre du Général Katouka, un des hommes les plus puissants du pays. Même mort, il fait trembler Adwa.
Pour épargner Edith qui nie toute implication, Adwa et Le Sous-Préfet, un autre amant d'Edith convié lui aussi à trouver la meilleure façon de résoudre l'énigme, décident de faire disparaître l'encombrant cadavre et de garder le secret pour eux… La disparition du Général Katouka va susciter une tension politique dans le pays, d'autant plus que sa voiture est retrouvée près de la frontière : Le Président aurait-il décidé de l'éliminer ? Ce qui provoque la colère des partisans du Général. Se sentant menacé, se serait-il enfui à l'étranger ? Serait-ce un coup monté, mais à qui profiterait le crime ?
Toutes ces interrogations vont changer le cours paisible de la ville et surtout de l'existence de Adwa qui cherche à déceler, la peur au ventre, le mystère de ce crime. Témoin de mensonges du Gouvernement, d'arrestations arbitraires, Adwa se retrouve pris dans un engrenage mystérieux et menaçant… Un jour, Edith disparaît. Adwa est sur le point de craquer, le secret est trop lourd à porter. C'est alors que le collègue Zupitzer, avoue connaître l'assassin, ce qui devrait soulager Adwa. Mais Zupitzer lui impose un pacte dont il deviendra prisonnier, et qui l'éloignera davantage de sa vie insouciante et débridée.
« LES REPTILES » est une fable politico-sociale, écrite comme un polar métaphorique et baroque, avec des clins d'œil au film de genre et un humour grinçant. Le scénario est adapté du roman « Un Reptile par habitant » de Theo Ananissoh édité aux éditions Gallimard. Il s'agit d'un film de fiction, un "thriller social" qui a un regard critique sur nos sociétés modernes.
Ce projet a reçu l'aide du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud (2011)