Fils et petit-fils de chef, le jeune Danga qui vient de soutenir brillamment une thèse en Europe sur La mystique du rite de la circoncision dans la tribu Maka est convoqué en urgence par les tenants du pouvoir traditionnel de son village. Il doit répondre de deux chefs d'accusation très graves : trahison et divulgation des secrets rituels. La sanction ne peut être que la peine capitale. Le conseil des anciens est divisé.
En fait, y a-t'il trahison alors que le travail effectué a été mené dans un cadre purement académique et dans l'intention, selon son auteur, de présenter sa tribu ? Le jeune Danga peut-il être traître alors qu'il est non initié ? Autant de questions que l'on se pose jusqu'à ce que le grand totem du village, le lion ancestral, celui-là même qui ne s'est pas manifesté depuis la disparition du dernier grand leader du village, il y a plusieurs générations, décide de descendre du chêne immortel pour apparaître au peuple.
Par la précision du détail, par la connaissance du milieu traditionnel, par la réflexion menée sur l'essence du pouvoir, et par le suspens permanent habilement servi par le prodigieux sens narratif de l'auteur, L'ombre ancestrale est un chef d'œuvre.