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Face au peloton d'exécution, un chef d'Etat d'un pays attend la mort. Tandis que les soldats épaulent leurs fusils, l'homme se souvient… De son absence de scrupules et d'humanité, de la lâcheté de son entourage et de sa relation avec dêmokratia. La métaphysique du pouvoir et le syndrome des dictatures et de la démocratie. Avec Louis Beyler et Keen de Kermadec. Démokratia, Malek Bensmail, Alg/Fr, fiction, 2001, Al/Fr, s-t. français, 17 min. Coproducteurs : Les Films JACK FEBUS & ICAV. Prod Ex: Denys Fleutot, Prod assoc: Phil Marbœuf-Nicolas Baledent. Scénario et réalisation : Malek Bensmaïl. Story Board : Jean-Charles Finck Interprètes : Louis Beyler, Keen de Kermadec, Faouzi B.Saïchi, Bernard Douzenel, Alain St Lary, Goerges Baillon et Malik. Assistante de réalisation : Emmanuelle Simon Régisseur Général : Ronald Magault Chef opérateur : Lionel van Kerguistel. Cadreurs : Nedjma Berder et Jean-Robert Vialet Chef électro : Amar Kabouche Son et post-production son : David Rosanis Chef monteur : Matthieu Bretaud Post-production : Nicolas Bacou Effets speciaux : Yannick Tholomier Création de Costumes : Ayoub Smaïli Musique : Phil Marbœuf (www.travelrs.com) et le trio Contempo. 35mm-Coul et Noir & Blanc, Stéréo. Intentions Double jeu, habileté, mensonge et violence : la dictature s'établit sur des bases solides. Notre personnage est tout à la fois là et déjà absent, comme étranger à sa propre fin, dictateur dans son territoire qui devient un labyrinthe. Sans doute ressassait-il cet incroyable épilogue : des années de pouvoir absolu, de cruauté, de corruption et de séduction pour modeler un pays docile à la dimension de ses caprices. Combien de personnes à travers le monde, en plusieurs années de dictature, ont subi ce déchaînement de violence poussé jusqu'au rituel du bain de sang. Au temps de leur splendeur, les dictateurs auront perdu jusqu'à la perception de leur pays et de leur peuple, chaque jour plus retranché, confiné dans le luxe aveugle de leur palais. Leur chute est à la mesure de leur cynisme brutal : la fatigue du pouvoir, la seule qu'ils n'avaient pas songé à acheter… Cette fin de siècle aura été marquée par la chute des dictatures. La liste est longue : Suharto, Ferdinand Marcos, Mobutu See Seko, Anastasio Somosa... La liste de ces despotes pas très éclairée, ont connu un long passage au pouvoir, la gloire, la puissance et l'argent, mais aussi une chute brutale… …Les dictateurs morts de viellesse alors qu'ils tenaient fermement le pouvoir, tels que Franco en Espagne, ou Kim II-Sung en Corée du Nord, sont moins nombreux. Au cours de ce quart de siècle les dicateurs ont été chassés soit par la rue (Marcos, aux Philippines, Nicolae Ceausecu en Roumanie, le Chah d'Iran…) Soit par la force armée (Somoza, Caetano au Portugal, Mobutu…) Soit par des interventions extérieures (Bokassa en Centrafrique, Idi Amin Dada en Ouganda, Noriega au Panama, Pol Pot au Cambodge…). La chute du mur de Berlin, la mort de la plupart des régimes communistes et la fin de la guerre froide ont accéléré le mouvement ; les enjeux sont redevenus locaux et ne sont plus forcément percue comme manipulée par "l'autre". Progressivement des pans entiers de la planète se sont débarassés de leurs dictateurs. Si l'on peut se réjouir de leur chute, ces dinosaures politiques ont régné trops longtemps avec le soutien, en général, d'un "parrain" puissant, leur disparition n'est pas le signe d'une grande avancée démocratique. Soit qu'un obscurantiste remplace un dictateur (Kaboul, Téhéran...) soit qu'un vrai despote succède à un autre (Congo-Zaïr) ou encore que le chaos prenne corps sur les décombres de la tyranie (Somalie). Dans dêmoKratia, il n'y a pas véritablement d'ennemis, ni d'opposition frontale mais une histoire qui se ferme en boucle, tourne sur elle même sans pouvoir s'arrêter. Et cela doit évoquer une arène, un cirque, à une farce ; c'est à la fois grotesque et tragique. dëmoKratia est une histoire de circulation, d'injections et de greffes entre le cinéma et la représentation du pouvoir. Le premier mouvement du film est ce moment où la représentation (la mise à mort d'un dictateur) se fait happer par la mémoire, celle-ci étant entendue comme la conjoncture dans laquelle s'inscrit le film : l'identité. Le deuxième mouvement est la figure inversée du premier : il s'agit d'apporter la vie ou la liberté (ou ce qu'il en reste) dans la représentation. Ce film démontre que la chutte d'un dictateur est une condition nécessaire mais pas suffisante pour arriver à la démocratie, qui reste l'apanage d'une minorité d'habitants de cette planète. Mots-clés (keywords) Dictature, démocratie, histoire, politique, pouvoir. Diffusion : Arte Festivals : Quinzaine du film Francophone-Paris, Festival International du film de Saint-Petersboug (human Rights), Résistances-Foix, France Festival du film d'Amiens, France Festival des minorités-Douarnenez, France Festival vues d'Afriques-Montréal...
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